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Putain! Mais c'est pathologique d'être normal à ce point là!
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3 juillet 2007

...si elle te plaît pas, écris la tienne...

_"Tu sais pourquoi j'aime bien les filles dans ton genre?
_Euh...non...pourquoi?
_Parce que j'en connais pas d'autre dans ton genre...?
_...Ah..."
Tenir le parapluie au-dessus de sa tête. C'est un peu comme lui tenir la main. S'accrocher à cette poignée, au ciel presque. La protèger de la pluie, mieux encore que de proposer sa veste, moins cliché, mais aussi sensuel que d'offrir le reconfort et la protection de son épaule, du creux de son cou. Une sensualité plus retenue, sans épanchement, simple, naturelle...
Il était dans une situation des plus cinématographiques, de celles qui créent une histoire d'amour. Cela n'arrive pas si souvent. Elle était jolie, sous son parapluie. En dissipant les larmes du ciel, un endroit, un moment prenait vie, hors du mauvais temps, hors du temps. Le destin, son meilleur ami, l'avait mis dans cette si belle situation. Le destin, ironique et joueur, avait mis la mauvaise fille sous le parapluie. Une amie de son amoureuse. Il la croisait souvent, contrairement à celle qu'il aimait, et qui s'était évaporée après quelques regards. Il voulait la revoir, il devait la revoir. Il allait la revoir. Mais dans combien de temps? Où? Quand il ne s'y attendrait pas, évidemment, sacré destin farceur qui voulait lui envoyer un signe. Il était très doué pour repèrer les signes, dommage qu'il fût incapable de les décoder. Alors il attendait, donnait quelques coups de pouces à sa destinée. La seule nécessité pour pourvoir faire confiance en son destin, était d'avoir confiance en lui.

Ce matin là, sous un soleil aussi fort qu'hésitant, il buvait un café, un euro trente, plus vingt centimes en terrasse. Il savait qu'il était possible qu'il la croise, c'est aussi pour cela qu'il se trouvait là, mais au bout d'une heure et demi il pensait à autre chose et il s'apprêtait à s'en aller. Quand son regard, attiré par un sixième sens, ou par son coeur, ou par le hasard, en tout cas attiré se dirigea vers elle. Elle passa, sourit, continua son chemin, s'arrêta, repartit. Stupeur et tremblement. Il se devait de la rattraper, mais attendit, réfléchit, hésita, la suivit, alluma une cigarette, ne put plus réfléchir, la rattrapa...
_"Salut. Lui dit-il en lui faisant la bise et en goûtant du toucher la douceur qu'il avait ressenti par la vue.
_Salut. Je t'ai vu au café, au soleil. Lui-répondit-elle avec son sourire d'une neutralité aussi désarmante qu'avenante et tendre, et son regard sincère profond et triste.
_Oui comme tout les dimanches, c'est agréable de commencer la journée comme ça.
_Moi je me lève toujours trop tard.
Sourire. Sourire. Déjà elle a disparu. Comment fait-elle pour disparaître comme ça? Encore un mystère féminin incompréhensible et fascinant.
Une chose est sûre pour lui, et une chose sûre c'est un pas vers la stabilité. Plus il savait ce qu'il ressentait, moins il savait ce qu'elle ressentait. Mais il y avait quelquechose, car les autres filles ne disparaissaient jamais comme ça...

Le dimanche suivant, elle n'est pas venue...

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