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Putain! Mais c'est pathologique d'être normal à ce point là!
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18 février 2008

Marta

Une bretelle lâche, obnubilante. Lascif glissement sur un dos rond et une épaule pas assez saillante; glissement répété, suivant le geste précis d'une main déterminée à abolir la sensualité d'une robe trop grande. D'un corps trop fragile pour assumer sa langueur infantile. Infinie retenue précédant l'éclosion d'une beauté éphémère. Sereine mélancolie voilant la certitude d'un charme inavoué, lent processus d'un épanouissement irrémédiable. Et enfin, la bretelle qui prend le dessus sur une pudeur presque feinte et qui dévoile ce qui aurait dû rester caché encore un peu plus longtemps. Troublant une surface lisse et douce en laissant apparaître les courbes aspérités de la naissance d'une clavicule trop fine pour supporter le poids d'une personnalité en éveil. Trop particulière pour pouvoir s'immiscer sans douleur dans le cadre normatif d'une société qui s'endort. Qui s'endort en comptant l'occurrence des glissements de cette marée montante et descendante, de cette bretelle caressant le grain trop pâle d'une peau qui n'ose réfléchir la lumière. Caméléon hésitant entre la blancheur du sable sur laquelle il se repose et la profonde noirceur de la nuit qui l'englobe et efface les lignes de fuites de l'horizon. Précision des traits d'un visage blanc contrasté par des yeux sombres et une cascade de cheveux noirs cachant le point de fuite d'une parfaite courbe de mâchoire, promettant la sensualité extrême de la naissance d'un cou d'une finesse délirante. La lumière vient de la nuit la plus pure, ou de la blancheur du léger décolleté d'un habit noir. La beauté d'un monde n'existe que grâce à cette lumière et à la grâce d'un mouvement naturel que personne ne peut stopper. Celui d'une bretelle trop lâche et d'une sensualité qui ne pourra disparaître qu'après avoir irradié un univers entier sur lequel la nuit tombe...

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